vendredi 4 mai 2012

Régimes : la fin d'un règne?

En mai 2011, l'ANSES* a rendu un rapport qui conclut au danger des régimes amaigrissants, pratiqués sans recommandation ni suivi d'un spécialiste.

Un an plus tard, qu'en est-il? Est-ce mon optimisme forcené ou se pourrait-il que les lignes bougent?


Le Dr D., qui nous invite depuis 2 ans à manger de la viande et du foin, est sous le coup d'une procédure disciplinaire engagée par le Conseil de l'Ordre des médecins.
Nos magazines féminins, jadis porteurs de la règle d'or :"au-dessus d'une taille 36, point de salut!", laissent, il me semble, entrevoir des silhouettes plus réalistes et on peut bien le dire, n'est-ce pas messieurs, bien plus appétissantes!!!
On voit un peu moins sur nos écrans les gourous de l'amaigrissement qui nous vantaient les mérites du régime à 1200 calories, censé nous rendre plus minces et donc plus belles, plus désirables (mais aussi plus frustrées et donc plus chiantes!!!).
Et si Kate Moss est toujours aussi mince, ce n'est sûrement pas grâce au pamplemousse ou au jus de pomme mais à une hérédité qui l'a fait naître fine et à son style de vie (oui la cocaïne coupe l'appétit!). Et qui vous dit qu'elle ne rêve pas d'un 95C?
Alors certes, l'obésité  est plus que jamais une préoccupation mondiale, mais est-il vraiment productif de nous montrer à longueur de soirée télévisée des programmes d'amaigrissement dignes d'un camp stalininen et des interventions chirurgicales par  by-pass et autres anneaux gastriques?

Heureusement de nouvelles tendances se dessinent...

Les travaux du GROS***, notamment, nous laissent entrevoir pour l'avenir une prise en charge plus généralisée, recentrée sur nos sensations de faim et notre propension à combler tout vide par une ingestion d'aliments. Faire disparaître le diktat de l'IMC**, excepté pour des obésités pathologiques, et se réapproprier son corps dans son intégrité : je ne suis pas que ce ventre ou ces fesses mais cette femme ou cet homme, avec ses atouts et ses faiblesses, et dont la valeur ne se résume pas à plus ou moins un kilo (j'ai pris un kilo : je suis nulle, affreuse, énorme...j'ai perdu un kilo : j'ai une volonté de fer, je suis tellement mieux qu'avant!)
Ne plus voir dans ce plat de frites un ennemi mais si j'en ai envie, et si j'ai faim, un plaisir menant à la satiété.
Perdre du poids, oui, mais en respectant mon corps, sans lui imposer des frustrations qu'il ne manquera pas de nous faire payer, pour s'inscrire dans la durée!
Equilibrer son alimentation, oui, mais sur la semaine ou le mois, ou bien devenir un control-freak du frigo et ne laisser aucune place à l'imprévu, au sel de la vie.
Respecter ses besoins en réapprenant ce qui est bon pour moi et ce qui ne l'est pas, sans céder aux sirènes du marketing à outrance ou paniquer sous les allégations nutritionnelles qui nous tombent dessus comme une pluie d'orage et à laquelle plus personne ne comprend rien.
Voilà je crois l'avenir en matière de nutrition avec deux concepts qui me tiennent particulièrement à coeur : la prévention et l'éducation pour la santé!

*ANSES : Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail
**IMC : Indice de masse Corporelle : mesure équivalente à ma taille/poids au carré
***GROS : Groupe de réflexion sur l'obésité et le surpoids

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